lundi 27 août 2018

26, 27 août - Verdun et les vignobles en Champagne

Verdun
Nous faisons plusieurs heures de route pour nous rendre à Verdun. Nous nous installons au camping les Breuils  près de la rivière puis après avoir mangé, nous partons visiter les lieux de la tristement célèbre bataille de Verdun.

Au camping les Breuils à Verdun
9 mois, 3 semaines et 6 jours pendant lesquelles les coups de feu ont retenti. Depuis, le nom de Verdun résonne dans l'Histoire de l'humanité comme une des plus grandes et tragiques des batailles de la Première Guerre Mondiale. En 1916, partout le front est englué dans la boue des tranchées. Au tableau des records macabres de la Première Guerre, l'armée du Roi Georges V (Royaume-Uni) dénombre 60,000 hommes hors de combat rien que pour la journée du 1er juillet.

A la citadelle de Verdun, 7 kilomètres de galeries souterraines ont été aménagés et les militaires français (2,000)  trouvèrent refuge sous 16 mètres de roche pendant les "300 jours de Verdun". Après l'annexion à l'Allemagne de l'Alsace et de la Lorraine (en 1871) Verdun est devenu la pièce majeure du programme de défense sur les frontières de l'Est...  A bord d'un petit train audioguidé, nous partons à la découverte de la vie quotidienne des soldats français durant cette guerre.  Tout au long de la visite, archives et documents audiovisuels retracent les grandes lignes du conflit. C'est une visite empreinte de beaucoup de réalisme et de tristesse.

Des soldats français d'époque pour la commémoration du 100e anniversaire 
 
Ici des infirmières de la Croix-Rouge comme en 1914-18
L'entrée de la citadelle de Verdun
Avec 300 jours de combat, 300,000 morts et 60 millions d'obus tirés, la bataille de Verdun fut d'une intensité et d'une violence inégalées. Les civiles ont aussi beaucoup soufferts. 9 villages ont été complètement détruits lors de cette bataille.  Nous visitons l'emplacement du village Fleury-devant-Douaumont où des trous d'obus et des pancartes indiquent où se trouvaient les fermes et les maisons des habitants. Jusqu'avant la guerre, ils vivaient une vie paisible et laborieuse.

Là se trouvait le village de Fleury-devant-Douaumont

Mémorial en souvenir des soufrances et des misères vécues
Sur l'immense charnier de Verdun, des milliers de corps ne rentreront jamais dans leurs foyers, pétrifiés à jamais dans l'argile et la glaise de Verdun. L'Ossuaire de Douaumont a été érigé et nous rappelle que des caveaux abritent les restes de 130,000 combattants français et allemands non identifiés.

L'Ossuaire de Douaumont

Le cimetière national  regroupe les dépouilles des soldats morts en 1914-18
Ce soir, nous n'avons pas le coeur pour un souper en ville. Nous allons au restaurant du camping où la nourriture est excellente et le personnel accueillant. Il a plu toute la nuit et au matin il a fallu démonter la tente toute mouillée. C'est dans cet état que nous la ramènerons à la maison car c'est notre dernier jour en camping.  

Pour notre dernière journée en France, nous allons visiter un vignoble en Champagne et aussi en déguster. C'est chez Berthelot-Piot que nous allons, dans le village d'Epernay.  Depuis 5 générations, cette famille récolte et produit leur champagne dans la pure tradition des vignerons. Eddy, le fils, nous explique toutes les étapes de la production. Entre le moment où le raisin est cueilli et la vente du champagne, 4 années s'écoulent. Chez eux, les vendanges débutent ces jours-ci, ils sont bien occupés. 


Chez Berthelot-Piot en Champagne

Une belle fin de voyage sous le signe de l'amitié

dimanche 26 août 2018

25 août - Villages d'Alsace

J'ai oublié de vous parler de la colonie de corneilles au camping de Strasbourg. Ils venaient passer chaque nuit au sommet des arbres derrière notre emplacement. Une corneille ça a un chant irritant, imaginez 100 corneilles qui arrivent en même temps, c'est loin d'être mélodieux.

Aujourd'hui nous allons visiter trois des plus beaux villages d'Alsace: Riquewhir, Kaysersberg et Eguisheim. Nous commençons par nous installer au joli camping communal de Riquewhir dont les sanitaires sont les mieux équipés jamais vus. Chaque douche a un coin lavabo avec comptoir, miroir, crochets et banc, Dans la douche familiale, il y a la douche pour enfant et un séchoir à cheveux. La temps est encore une fois nuageux et une pluie légère et intermitente fait valser les parapluies.  De plus le maximum prévu pour la journée est 16 degrés Celsius.  Heureusement, la beauté des villages nous fait oublier ce temps maussade. Nous prenons le repas du midi dans un joli restaurant à Riquewhir où la patronne est un peu brusque.  Serge choisit un plat de choucroute tandis que nous trois choisissons des plats de rostï, de la cuisine 100% alsacienne.


Dans les rues de Riquewhir




Nous nous sommes laissés tenter par un Kouglof (gâteau rond à droite)
A Kaysersberg, chaque maison et boutique nous invitent à déguster leurs vins. C’est tentant mais nous remettons à plus tard ce plaisir. Il y a les ruines d’un vieux château perché au-dessus du village qui nous attirent. Nous montons à travers les champs de vignes pour l’atteindre. Le plus  intéressant à propos de ce château, c’est la vue sur le village et l’abri qu’il nous offre durant un court orage.

De retour dans les rues du village, nous choisissons de nous arrêter à la boutique de dégustation du vignoble Jean Dietrich dont les vins proviennent des coteaux de Kaysersberg. Nous goûtons à leurs vins Riesling, Muscat, Pinot gris et Gewurztraminer. C’est le Pinot gris qui nous plaît le plus et nous en achetons quelques bouteilles.


Les vignes de Kaysersberg

Le village de Kaysersberg


Ruines du château Kaysersberg

Vue au sommet du château

Un enterrement de vie de jeune fille à Kaysersberg
Pas facile de trouver du stationnement à Eguisheim. De plus il y a des rues barrées. Nous découvrons qu'aujourd'hui c'est la fête des vignerons. Nous pénétrons dans la ville en achetant chacun un verre ce qui  permet d'acheter des consommations à prix réduit.. A une boutique, nous dégustons des fromages dont le munster très fort en odeur et au goût, et une tomme de vache alsacienne. Je m'objecte à l'achat du munster mais me laisse tenter pour la tomme. 
Au haut du clocher, un nid de cigogne

Les verres sont encore vides ...
Cette nuit la température baisse à 8 degrés Celsius, un vrai temps d'automne. Heureusement que Catherine et Hugues nous prêtent des couvertures supplémentaires car les sacs de couchage ne nous auraient pas gardés au chaud sous notre tente.

samedi 25 août 2018

24 août - Mont Saint-Odile

Le temps est nuageux et frais ce matin. Au programme de la journée, une randonnée pédestre au Mont Saint-Odile situé à 45 minutes au sud-ouest de Strasbourg. Au haut de la montagne, la température chute de 5 degrés et le vent est bien présent. Nous regrettons un peu le port de pantalons courts.  Près du monastère, nous partons par le sentier du Mur Païen. Au début, le sentier longe les 14 stations d'un beau chemin de croix en céramique polychromée.  La foi de Serge ressurgit et il essaie de se souvenir de ses prières.  Heureusement Internet vient à son secours pour lui rappeler les paroles. Ensuite c'est au tour des Commandements de Dieu et de l'Église. Il continue son délire et cherche les enfants d'Adam et d'Ève (saviez-vous qu'ils auraient eu aussi des filles?) et ceux de Noé.

Du haut du monastère

Une station du Chemin de Croix
Nous longeons ensuite le Mur Païen, vestige d'une muraille ancienne. Là Serge devient vraiment païen, il nous parle des revues Playboy et de ses photos de vedettes agichantes et dénudées.

Le long du Mur Paien


Devant une table d'orientation
Lieu de la catastrophe aérienne de janvier 1992 qui fit 87 morts

Sculpture sur bois à même un tronc d'arbre sur le sentier des merveilles

Ma sculpture préférée
Après bien des montées et des descentes sur des sentiers de roches, de racines et de sections plus douces à nos pieds et un total de 15 kilomètres de marche en 5 heures, nous revenons au Monastère avec le goût de prendre un bon café et un gâteau  bien mérités.  Nous nous promenons ensuite dans le momastère pour apprendre l'histoire d'Odile de Hoenbourg née en 662, fondatrice et abbesse de ce monastère.
La chapelle du monastère

vendredi 24 août 2018

23 août - Strasbourg (France)

Nous sommes installés au camping de Strasbourg qui affiche complet. En plus des emplacements pour tentes et camping-cars, il y a plusieurs petits chalets de bois à louer. C'est un endroit sympatique qui a l'avantage d'être situé près de la ville.  Nous nous y rendons à pied ce matin.

Nous arrivons dans la vieille ville par le quartier de la Petite France. Tout de suite nous avons un coup de coeur pour cette belle ville aux deux cultures, alsacienne et allemande et pour son architecture.

La défaite du Second Empire de Napoléon III entraîna pour Strasbourg et l'Alsace des conséquences graves. En 1870, après six semaines de bombardements, la ville est annexée au Nouvel Empire allemand et devient la capitale du Pays d'Alsace-Lorraine. Ce n'est qu'en 1918, à la fin de la première Guerre Mondiale, que la ville fut à nouveau réunie à la France à laquelle elle n'avait jamais cessé d'appartenir par le coeur. La Seconde Guerre mondiale toucha gravement Strasbourg. Dès 1940, les Nazis annexèrent l'Alsace et les habitants durent se plier aux règles nazis, entre autre défense de parler français ou alsacien; les récalcitrantss furent envoyés dans des camps de concentration. Les bombardements d'août et de septembre 1944 coûtèrent à la ville de nombreuses victimes et destructions.  Au cours de l'après-guerre, Strasbourg retrouva la dimension européenne qui fut la sienne pendant des siècles. En 1949, elle est choisie comme siège du Conseil de l'Europe et depuis 1979 elle abrite le Parlement de la Communauté Européenne.

Au loin, les ponts couverts du XIVe siècle surmontés de massives tours carrées

Le barrage de Vauban construit en 1681

Sur le toit du barrage




Dans la Petite France

La maison Kammerzell datant du XVe siècle, aujourd'hui restaurant
En début d'après-midi, nous partons en ballade sur les canaux. La vue sur la ville est magnifique. L'audioguide nous donne beaucoup d'information sur l'histoire et les batîments de la ville.

En attendant le bateau, un peu de recherche

La maison des tanneurs construite en 1572

Le Palais des Droits de l'Homme
Au loin, l'église protestante St-Paul 



Les vitraux de la cathédrale à l'allure austère

En attendant d'aller à la confesse ??

La place de Gutenberg, la statue de l'inventeur de l'imprimerie autour de 1450
Nos amis Catherine et Hugues ont visité la ville en décembre dernier, durant la période des marchés de Noël. A cette occasion, la ville prend un tout autre aspect où toutes les habitations sont décorées et chaque place a son petit marché offrant les spécialités de la région alsacienne. Ça donne le goût d'y revenir en ce temps de l'année.

Nous revenons au camping à pied en fin d'après-midi.  Pendant que Serge et Hugues vont acheter des provisions, un violent orage de courte durée fait valser la tente et l'abri cuisine. Ça a pour effet de faire baisser la température qui a été très chaude aujourd'hui. Un peu d'air frais, nous fait du bien.

jeudi 23 août 2018

22 août - Heidelberg (Allemagne)

Nous quittons le camping à 9h00 ce matin pour aller visiter le château Heidelberg, un des châteaux le plus visité en Allemagne.  Cette fois-ci, nous prenons le funiculaire pour monter jusqu'au château afin de ménager nos jambes. La prochaine visite guidée de l'intérieur du château disponible en anglais est à 11h15. En attendant, nous nous procurons des audioguides en français et allons visiter les jardins et l'extérieur du château et tout apprendre de son histoire.

Entre 1294 et 1303, un château-fort  fut édifié sur l’emplacement du château actuel. Il devint la résidence des électeurs palatins au fil des siècles. En 1610, le prince-électeur Frédéric V fit construire le célèbre jardin du château (Hortus Palatinus), le bâtiment anglais et le portail Elisabeth.  Frédéric a épousé la princesse Elisabeth Stuart, fille ainée du Roi d’Angleterre. Ce fut un mariage très heureux et ils eurent 13 enfants.

En 1685, le roi Charles II meurt sans descendance. Le roi de France Louis XIV fait valoir des droits à la succession pour sa belle-sœur Liselotte qui était mariée au frère de Louis XIV. En conséquence, le Palatinat reviendrait à la France. Sans suivi une guerre de succession et les troupes françaises prirent Heidelberg, détruisirent le château et incendièrent la ville.

En 1742, le prince-électeur Karl Théodor fait construire le vieux pont de pierres, qui existe toujours et commence la reconstruction du château. En 1764, la foudre détruit d’autres bâtiments du château de telle sorte qu’il faut cesser les travaux.  Par la suite, le prince décide de déménager son château à Mannheim. Des travaux de conservation des ruines du château ont débuté à nouveau en 1810.

En 1842 Victor Hugo a séjourné pendant une semaine dans la ville d'Heidelberg. Il a écrit "Si je n'étais pas francais, je voudrais être allemand. C'était avant la guerre de 1870, quand les allemands ont pris l'Alsace et la Lorraine. Il a probablement changé d'idée à ce moment-là.

En 1945, des courageux habitants d’Heidelberg ont réussi à remettre la ville intacte aux autorités militaires américaines. Elle devient le siège du quartier général américain pour l’Europe.

Les ruines du château d'Heidelberg

La porte Elisabeth

Sur le banc du célèbre écrivain allemand Goethe

Vue sur Heidelberg et son célèbre pont de pierre
En entrant dans la cour du château, nous apercevons le célèbre bâtiment Ottheinrich, véritable joyau de la Renaissance et le bâtiment Friedrich de style baroque avec les statues des princes installées dans d'étroites niches.

Le bâtiment Friedrich


La visite de l'intérieur du château se fait avec un guide seulement. Nous pouvons visiter quelques pièces reconstituées dont une qui a conservé son plancher d'origine.



A la fin de la visite, nous nous rendons dans la salle du grand tonneau. En 1751, Karl Theodor fit fabriquer un tonneau de 221,7 milles litres. Tout près se trouve la statue du nain Perkeo. Il était le fou du roi et le gardien du tonneau. Selon la légende il mourut après s'être laissé convaincre de boire un verre d'eau.

Vers la salle du tonneau

Du plus petit au moyen

Le plus gros tonneau de vin pouvant contenir 221 milles litres 
Dans la ville d'Heidelberg
Il fait très chaud aujourd'hui. Nous allons ensuite marcher dans le quartier historique de la ville d'Heidelberg. Les gens sont installés aux tables à l'extérieur prenant des rafraîchissements. Nous décidons d'en faire autant, l'ayant bien mérité après ces heures de marche au château.



Aveec ses sonnettes, ce vélo ne passe pas inaperçu

Nos deux bouffons, Serge et Hugues

Stationnements "Only for women". On aime ça.